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Une démarche expérimentale en sciences

jeudi 6 juin 2013

« Les ventes mondiales d’ordinateurs de bureau ont chuté de près de 14% au premier trimestre 2013. A titre de comparaison, les spécialistes anticipent une hausse de 70% des ventes de tablettes pour l’année. » (Source : France TV info avec AFP) Le phénomène tablette explose : leur vente supplante celle des ordinateurs et devient ainsi patrimoine culturel des adolescents. Dans le même temps, des enseignants se posent la question de leur usage. Ces outils permettent de simplifier et renforcer des pratiques pédagogiques éprouvées, mais ils offrent aussi de nouvelles possibilités. A nous d’être capable de les déterminer et de les évaluer.

C’est dans cet état d’esprit qu’une expérimentation est menée depuis trois ans sur le collège de Clamecy.

1.Un exemple de scénario lors une démarche expérimentale en sciences

En sciences, la représentation que l’on a d’un phénomène est le résultat d’une série d’allers- retours entre modélisations intellectuelles et confrontations à la réalité. Lors d’une démarche d’investigation scientifique, le but de l’enseignant est d’aider à faire émerger la représentation de chaque élève, et ensuite de créer une confrontation et un partage avec la classe.
Dans ce contexte, la tablette est un outil judicieux qui permet de travailler à la fois sur la construction individuelle de l’élève tout en optimisant les interactions collectives.

Ici la tablette est utilisée pour faciliter et renforcer des pratiques pédagogiques courantes tout en élargissant les possibilités d’action.

En voici quelques illustrations :

- L’interface tactile permet de lier le geste à la pensée. Glisser du bout du doigt le symbole d’un thermomètre sur l’axe d’un graphique facilite la compréhension.
- Le statut de l’erreur est modifié. La facilité pour écrire, pour effacer, glisser,… incite les élèves à « risquer » l’activité.
- Les capteurs intégrés en font un outil d’expérimentation. Micro, appareil photo, webcam ont été spontanément intégré aux expériences par les élèves.
- Le réinvestissement ultérieur est stimulé. La personnalisation de la trace (photo, vidéo,…) facilite la ré-immersion et apporte un sentiment de fierté du travail produit.
- Le détournement d’applications « grand public » ludiques est motivant. Travailler sur la chronologie d’un schéma par la création de bandes dessiné est facilement accessible.

2. Perspectives

Ainsi, la tablette ne peut remplacer l’école, mais est bien à son service. En effet en permettant de jongler entre le collectif et l’individuel, ses atouts ne sont pas dans une dématérialisation de l’école mais dans sa continuité.
La tablette sert à développer la création de contenu par les élèves. Le but est de créer une continuité entre l’intérieur de la classe (le vécu de l’expérience) et l’extérieur de l’école (le « cahier » et l’exploitation ultérieure).

Pour optimiser cette pratique, reste maintenant à intégrer cet outil dans un tout.
Ici les quatre tablettes, outil exclusif de classe, restent à demeure dans l’établissement. Pour créer le lien, il faut encore développer des solutions techniques, notamment au travers de l’espace numérique de travail.
Ce passage en revue de l’usage de la tablette, loin d’être exhaustif, ouvre les portes des champs du possible et de la classe.

3.En images

Le déroulement d’une démarche d’investigation en technologie :

Les élèves conçoivent leurs supports de révisions :

En EPS :

Une application qui mêle EXAO et vidéo :



Matthieu ROBERT
Enseignant en Sciences physiques & Correspondant TICE
Collège Giroud-De-Villette
58500 Clamecy