Le socle commun repose donc sur un principe simple : chaque élève doit, à la fin de sa scolarité obligatoire, maîtriser un ensemble de savoirs essentiels. Il s’agit de l’engagement de la Nation à garantir à tous ses élèves les bases nécessaires à la construction de leur avenir personnel et professionnel.

Objectifs :

Les difficultés rencontrées par les élèves se concentrent sur les moments de rupture que constituent, pour les jeunes, les changements d’établissement et d’organisation pédagogique, de l’école au collège, du collège au lycée. Basée sur l’indispensable échange entre enseignants, la liaison doit permettre :

 d’assurer les apprentissages fondamentaux
 de suivre individuellement les élèves
 de développer une meilleure connaissance des programmes, des pratiques pédagogiques, des compétences attendues au palier 2 du socle commun.

Le socle commun s’organise actuellement en sept compétences ; certains d’entre elles sont liées à des disciplines : français, langues vivantes, mathématiques ou culture scientifique et technologique. D’autres sont relatives à des domaines plus transversaux mais tout aussi fondamentaux : la maîtrise des techniques de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, l’autonomie et l’initiative de l’élève.

Cet ensemble qui associe des connaissances indispensables à maîtriser à des compétences tout aussi essentielles pour le développement de l’enfant doit pouvoir s’acquérir progressivement, dès l’école, et couvre l’ensemble de la scolarité obligatoire. Cet apprentissage continu dans le temps s’évalue dans des situations variées et complexes, c’est-à-dire des situations plus inhabituelles pour l’élève.

Quels outils ?

Afin d’aider les élèves les plus fragiles, les professeurs des deux degrés peuvent échanger sur leurs difficultés et organiser des prises en charge spécifiques dès les premières semaines de septembre grâce, notamment, à la mise en place de « programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) passerelle »

Ces PPRE concernent majoritairement les mathématiques et le français. La réussite de ces programmes tient beaucoup au travail de continuité effectué au préalable, en particulier sur les apprentissages par compétences.

De nombreux dispositifs particuliers originaux ont vu le jour dans l’académie de Dijon (interventions croisées dans les classes, rallyes écoles collège en EPS, en mathématiques, stages communs sur la langue française, ...).

Dans l’Yonne, un groupe départemental a élaboré des modules de formation de trois heures, sur les thématiques suivantes :

 La différenciation
 Comment apprend-on ?
 La motivation.

Chaque module est illustré par des vidéos de classes de primaire ou de collège. Des professeurs des deux niveaux participent à ce groupe départemental.

 Un exemple de liaison autour d’un projet « histoire des arts » et d’autres à venir…

La circonscription du CREUSOT (71) associe des professeurs de français, d’histoire, d’arts plastiques, de musique et d’EPS « pour une approche patrimoniale de l’histoire de l’art ».

Le projet a tout d’abord consisté à rechercher des œuvres d’art locales (peinture, architecture, sculpture…) présentes dans le secteur géographique proche. En prenant appui sur la compétence 5 « culture humaniste » du palier 2 du socle commun, le travail commun a permis de dégager des repères en lien avec les items, « avoir des repères littéraires, en histoire-géographie, en histoire des arts » et « lire et pratiquer différents langages ». Après avoir identifié les périodes de l’histoire et établi des liens entre les différents domaines artistiques et culturels, des pistes de situations pédagogiques et d’évaluation ont été élaborées.

 Une autre impulsion est donnée par une formation inter disciplinaires (sciences physiques, SVT, technologie...), inter académiques (Dijon et Besançon) et inter degrés (premier, second et supérieur) qui se tiendra le 5 juin prochain sur le thème des sciences.

Elle sera intitulée "c’est quoi une expérience ?". Elle a vocation à favoriser les différentes liaisons, à favoriser le continuum du parcours de l’élève école-collège-lycée et à promouvoir une culture scientifique et technologique commune.

L’une des priorités académiques demeure une amélioration du taux de réussite au Diplôme National du Brevet (contrôle continu, ponctuel et validation des compétences du socle). Cet objectif s’anticipe dès l’entrée au collège et les actions conduites dans le cadre de cette liaison sont essentielles à sa réalisation.

Claude VALTAT IA-IPR en Economie gestion, Doyen des IA-IPR