Ecole élémentaire de Gergy (71)

Tout au long de cette année scolaire, l’étude 100 ans plus tard d’une partie de la correspondance d’Albert Dietrich suscitera des questionnements qui seront travaillés dans des interventions bimensuelles, sous l’angle historique (y compris "méthodologique" : utilisation des archives, des sites Internet consacrés au conflit…) mais aussi artistique (par quelles réalisations plastiques pourrions nous évoquer et honorer la mémoire d’Albert ?).

Ces ateliers seront élaborés en collaboration avec Philippe Guerry.
Instituteur jusqu’en 2004, Philippe Guerry abandonne l’éducation nationale pour devenir artiste peintre professionnel. Passionné par la première guerre mondiale, il y consacre de nombreuses toiles et intervient régulièrement sur ce thème auprès des écoles primaires, des collèges et des lycées. Son intervention dans l’école de Gergy à l’occasion du concours des Petits artistes de la Mémoire en 2012 a été validée par un 1er prix artistique au niveau national.

http://dans-la-grande-guerre.e-monsite.com

Les enfants seront régulièrement filmés et enregistrés. Ils produiront eux-mêmes des éléments qui constitueront le fonds dans lequel puiseront les adultes pour créer le document audiovisuel pendant l’été 2015.

Parmi les moments forts de ce projet
Le 8 septembre 2014 : découverte du premier courrier d’Albert Dietrich par la classe.
Le 11 novembre 2014 : exposition de travaux d’élèves et de recherche sur les poilus de Gergy.
Été 2015 : réalisation du document et montage du document par les adultes.
Fin septembre 2015 : projection du document en hommage à la mort d’Albert Dietrich suite à des blessures sur le champ de bataille.

Albert Dietrich
Né en Alsace le 29 octobre 1878, il est mobilisé dans les premiers jours de la guerre, au 172e puis on 171e régiment d’infanterie. Il laisse sa jeune épouse enceinte de quelques mois.
Chaque semaine, il adresse à son épouse le courrier rassurant où il raconte son quotidien.
Il revoit son épouse à quelques reprises dans les premiers mois de la guerre, mais à partir de la mi-octobre 1914, il ne fera plus qu’espérer leurs retrouvailles.
Son fils Albert naît en janvier 1915.
Persuadé que cette guerre le laissera rentrer chez lui, Albert ne désespère pas.
Le 28 septembre 1915, sévèrement touché sur le champ de bataille, il griffonne quelques mots en guise de testament à l’adresse de sa femme.
Puis il meurt sans avoir jamais vu son fils.
C’est Michèle Dietrich, sa petite fille, enseignante il y a quelques années à Gergy, qui nous a confié les lettres de son grand-père.