Rythmes scolaires
mardi 5 novembre 2013
La mise en place progressive de la semaine de 4 jours et demi a pour vocation de mieux répartir les horaires sur la semaine. En effet, jusqu’à présent nos élèves accumulaient le plus grand nombre d’heures sur le plus faible nombre de jours. L’objectif de cette réforme est avant tout en faveur de la réussite des élèves, de la prise en compte de leurs rythmes naturels.
La nouvelle répartition des 24 heures hebdomadaires d’école, sur neuf demi-journées, a pour conséquence un allègement de 45 minutes en moyenne de la journée de classe. Ce temps libéré permet aux élèves d’accéder à des activités culturelles, sportives ou artistiques qui sont organisées par les collectivités territoriales. Ces activités périscolaires, pensées en articulation avec le projet d’école, contribuent à l’épanouissement et au développement de la curiosité intellectuelle des enfants. Elles n’ont pas de caractère obligatoire. Facultatives, elles contribuent au « vivre ensemble », à l’épanouissement des élèves tout en permettant aux parents la prise en charge des élèves.
Par ailleurs, des activités pédagogiques complémentaires viendront s’ajouter aux 24 heures hebdomadaires d’enseignement obligatoire. Ces activités seront organisées par les enseignants et se dérouleront en groupes restreints. Ne relevant pas du temps scolaire obligatoire, l’accord des parents sera nécessaire pour que les enfants puissent en bénéficier. Elles sont organisées sous la responsabilité de l’État et seront gratuites pour les familles. En revanche, les élèves inscrits s’engagent à y être présents.
Cette réforme ambitieuse nécessite de la souplesse pour adapter le cadrage national aux contraintes propres de chaque commune. Elle entraîne pour les enfants, les familles, les enseignants et les collectivités territoriales, des changements importants dans leur organisation quotidienne. En conséquence, il a été prévu un accompagnement personnalisé des communes mais également des moyens financier en 2013 et 2014 avec la mise en place d’un fonds d’amorçage afin d’aider les communes
Dans l’académie, 193 communes appliquent la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013, soit un peu plus de 39 000 élèves du premier degré (près d’un tiers des élèves de l’académie).
Répartition départementale :
Départements | Côte d’Or | Nièvre | Saône et Loire | Yonne |
Pourcentage des élèves concernés | 31% | 67% | 22% | 12% |
La mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires par ces communes en 2013 ouvre la voie de la refondation. Comme l’a indiqué Vincent Peillon, certains ajustements seront parfois nécessaires notamment en maternelle où, par exemple, « le temps de la sieste doit être mieux respecté », où il est nécessaire « de veiller à ce que les élèves petits puissent mieux identifier les personnes, les lieux et les temps (scolaire, périscolaire….) ». Ces ajustements seront toujours faits dans le souci du bien-être des élèves.
Par ailleurs, pour l’année scolaire 2014-2015, l’accompagnement financier qui avait été mis en place pour les communes à la rentrée 2013 est prolongé à l’identique.*
Les communes ayant opté pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013 bénéficieront ainsi de deux années d’aides.
Pour accompagner les communes dans l’instauration de cette réforme, le ministère de l’éducation nationale vient de publier l’édition 2014 du guide pratique qui les aidera à construire les solutions les mieux adaptées à leur territoire (www.education.gouv.fr/rythmes-scolaires-guide-maires) avec des exemples concrets d’organisation des temps de l’enfant mis en place cette année.
Enfin, au sein de chaque académie, un référent est chargé d’assurer une mission d’appui aux collectivités territoriales. Il est relayé dans son action, sur chaque département, par une équipe chargée d’accompagner les communes en leur fournissant toutes les informations utiles pour valoriser les démarches locales et dépasser les obstacles rencontrés. Vous pouvez contacter cet interlocuteur à l’adresse suivante : rythmes.scolaires[numéro du département]@ac-dijon.fr
* 50 € par élève pour toutes les communes et 40 € supplémentaires par élève pour les communes éligibles à la dotation de solidarité urbaine cible ou à la dotation de solidarité rurale cible.